De nos jours, la majorité des unités de transformation des sous-produits agricoles génèrent beaucoup de déchets qui sont pour la plupart biodégradables. Mais le constat et que ces déchets sont peu valorisés. Les quelques cas de valorisation identifiés sont surtout en énergie (ccombustibles pour attiser le feu dans les processus de fabrication du jus ou du fumage du poisson).
Par ailleurs, ce mode de valorisation favorise le dépôt le résidu de fumée dans les produits finaux (Jus, poissons, viande, ...) ce qui entache la qualité de ces derniers.
Ainsi, pour palier à ce problème de manque d'énergie et contribuer à l'amélioration de la qualité des produits Agro alimentaires, Biogaz Bénin SARL, propose aux filières de l'agro-alimentaire de développer/faire recours à la technologie du Biogaz.
Dans ce secteur, aujourd'hui nous transformons les déchets issus du processus de transformation de l'ananas à savoir : les épluchures, les drêches, les fibres en biogaz grâce au biodigesteur. Ce biogaz est utilisé pour la pasteurisation du jus, la stérilisation des bouteilles, la production d'électricité pour l'alimentation des machines qui sont sur ces unités.
À titre d'illustratif, nous avons l'usine de fabrication de jus ASSIBA FEE situé dans le littoral (Cotonou) qui grâce à son biodigesteur transforme les déchets issus de sa production en biogaz pour la pasteurisation du jus, stérilisation des bouteilles, le séchage des fruits... Dans ce même cadre, l'entreprise Agro espace situé dans l'atlantique (Akassato/Abomey-Calavi), transforme les déchets en biogaz sur place pour la même activité (pasteurisation de jus, stérilisation des bouteilles).
Par ailleurs, ces deux unités utilisent l'engrais organique issus de la production du gaz sur leurs unités comme trocs ou le vendent à leur fournisseurs de matière première (Ananas, pomme de terre...), afin de contrôler la qualité des produits qui leur sont livré.
Manioc
Aujourd'hui la production de manioc devient de plus en plus importante et sa transformation en produit Agro alimentaire encore plus.
Cependant, les déchets issus de l'épluchure du manioc, ne sont pas valoriser. Généralement, les femmes après épluchure au champs laissent la peau qui contribue à la fertilisation du sol ; mais sur les unités de transformation comme celle de gari, ces épluchures deviennent un soucis à cause des difficultés d'évacuation.
En effet, la cyanure générer par les sèves de la tubercule lors de son épluchage crée des problèmes gastriques au niveau des animaux d'élevages, ce qui est à la base de la non utilisation de cette matière pour la nutrition de certains animaux domestiques.
Ces épluchures constituent donc une "mine d'or" disponible pour la production de biogaz et remplacent valablement le charbon de bois/bois de feu sur les unités de fabrication de gari dans la torréfcation du manioc. Aussi le jus issus du pressage du manioc est également utilisé pour le fabrication du biogaz.
C'est le cas l'organisation AYIMINANZE situé à Dodji bata, commune de Zê et qui est accompagné par l'AFD et l'ONG Afrique Espérance, qui utilise les déchets issus du manioc pour produire du biogaz qui est utilisé pour la torréfaction du gari.
Il est important de reconnaître aujourd'hui que les limites de l'acceptation de cette technologie sont entrain d'être repoussé de plus en plus, c'est le cas des petites unités de production de Soja dans la Donga plus précisément dans les villages de Partago, Demssirou où les villageois sont ouverts à l'utilisation des déjections humaines, des déchets issus du soja et les bouses de vache pour la production de biogaz sur les unités de fabrication de fromage. Ce projet est sous le financement de CARE BÉNIN.
Par ailleurs dans le sud du Bénin nous avons certaines micro unités d'abattage et de conditionnement d'animaux qui utilisent les viscères des animaux pour alimenter le digesteur afin de produire du biogaz pour le chauffage de l'eau servant au déplumage des poulets, et la précuisson des viandes. C’est le cas du centre.
